A l’approche de la trentaine et en marge de son goupe folk Alone With Everybody, Camille Bénâtre s’épanouit désormais en son nom propre et en langue française à travers une compilation de morceaux intimistes et mélancoliques dévoilée cette année via La Souterraine.
Avec toute la grandiloquente humilité et la cruelle autodérision qui lui sont propres, Maud défend sur scène sa Chanson Française Ratée. La Fête Ratée de l’Octallinn prend vie grâce à ses octallinnades tragicomiques émoustillantes (sa voix, souvent haut perchée comme ses textes) et ses claviollinnades sauvages ébouriffantes (ses arrangements folky-groovy, d’un minimalisme incroyablement efficace). Cette femme-enfant au coeur mi-dur mi-mou, tout droit sortie d’un film de Rohmer, nous conte son intimité à l’aide d’une fragile pudeur et d’une sincérité désarmante qui la rendent tout aussi proche qu’inaccessible.
Eddy Crampes est la preuve que la valse des étiquettes est un jeu réservé à ceux qui ont le temps de se demander si ce toulousain fait de la chanson, du folk qui joue à être du folklore, de la pop ou de la chanson lofi.